Il entre dans une famille de parlementaires alliée à plusieurs grands noms de la noblesse de robe : Joly de Fleury, Lamoigon, d’Argouges, Turgot … et par les Le Haguais à d’autres familles de noblesse d’épée : Blouet de Canilly, Boisset d’Arville …
Il est cité en 1740 comme Avocat au Parlement. Le 21 mai 1740, il est pourvu par le Roi Louis XV, sur proposition du Duc d’Orléans, de la charge de Premier Président du Bureau des Finances de la Généralité d’Orléans, charge devenue vacante par le décès de Pierre-Claude Cahouet de Beauvais. Il devient trésorier de la Marine au port et arsenal de Brest. Il est permis de penser que l’attribution de cette charge lui fût facilitée par ses relations familiales, principalement celle de son beau-frère, Jean-Baptiste Moufle, Trésorier Général des Troupes de la Maison du Roi.
Veuve en 1744, Marie Laurence Guillard épousa en seconde noces, le 24 janvier 1748, Jacques Pierre Coeuret, Seigneur du Pont et de Secqueville, Enseigne de la Compagnie des Gardes du Pavillon Amiral et des Vaisseaux du Roi, puis Chevalier de Saint Louis et Lieutenant des Vaisseaux du Roi. Ils ont un fils Augustin Charles Marie Félix Joseph Coeuret de Secqueville, Lieutenant des Vaisseaux du Roi, Aide Major de sa Marine au département de Brest et chevalier de l’Ordre Militaire de Saint Louis, qui épousera Marie Josèphe de Lambour.
Marie Laurence Guillard fait son testament le 18 juillet 1777 et décède au château d’Amoy le 4 octobre 1782. Seules les terres d’Amoy, Liffermeau et alentours subsistent à l’inventaire.
La même année, son fils Pierre Augustin Rocheron d’Amoy épouse Charlotte Elisabeth Jogues de Guedreville, fille mineure d’Augustin Guillaume Jogues de Guedreville, écuyer, Seigneur de Germonville, Conseiller Secrétaire du Roi, Maison Couronne de France près la Cour des Aydes du Royaume. Ils ont deux enfants Augustin Charles et Anne Marie Henriette, décédée à l’âge de 10 ans.
Augustin Charles Rocheron d’Amoy (1777-1838), né en 1777, se marie en 1796 avec Anne Joséphine de la Plesse, âgée de 16 ans seulement. Elle lui donne deux enfants et meur de chagrin en 1811, après avoir perdu sa fille Françoise Eléonore.
Au lendemain de la Révolution, on sait qu’il restaure les communs du château d’Amoy et plusieurs fermes, notamment celles du Rondeau, de Mamonville … qu’il vend les unes après les autres. Son fils, Charles Augustin, décide d’acheter des terres en Sologne. Il a épousé sa cousine Aglae Anne Marie de Beauclerc en 1824 et, il fait construire une « nouvelle demeure familiale » : le château d’Amoy-Trégy, sur la commune de Vouzon². Elu Maire de Vouzon en 1828, il occupe cette fonction jusqu’à sa mort en 1864. Ses descendants, la famille Saint Pol, habitent toujours les terres du domaine qu’il a construit autour de ce nouvel « Amoy ».
1. Le 21 décembre 1654, ces terres avaient été acquises par Pierre de Challudet quelques années auparavant et ils les avaient faites érigées en Vicomté.
2. Lieu-dit de Trégy.